J'étais allongé dans mon lit, la couverture sur moi, sans un mot, les yeux grand ouverts. A mes côtés, Elizabeth, ma colocataire, dormait profondément. Son visage d'ange était baigné par les quelques rayons du soleil qui passaient à travers les rideaux. Bien entendu, elle avait un lit, mais hier elle s'était endormi dans mes bras, devant la télé. Encore une de ces émissions stupides, un truc sur les sosies je crois. Pas étonnant qu'elle ait préféré dormir. D'ailleurs, moi aussi, quelque minutes après, j'avais sombré. Je la poussai doucement, elle avait sa tête contre mon épaule, et ses beaux cheveux bruns qui s'étalait sur mon torse. Un jour, il faudra qu'on mettent des barrières. Notre relation est fusionnelle, certes, mais je ne pense pas que tout le monde puisse la comprendre. Surtout pas Kelly, ma copine qui redéfinit à elle seule la jalousie... Je regardais mon portable : 7:08 A.M. Pas le choix, cela faisait une demi heure que je restais dans ce lit, espérant retrouver le sommeil : il était clair que le sommeil m'avait posé un lapin. Je me levai donc. Je n'avais pas tellement faim, et je choisis de prendre ma douche, une douche tiède : à Miami, il faisait déjà chaud, bien que nous n'étions que début avril. Sorti de ma douche, je pris le soin de m'habiller, mais simplement. Un jean foncé, un t-shirt blanc, sur lequel j'enfilais une chemise à carreaux.
Une fois bien habillé, je trainai dans mon appartement, n'ayant rien de spécial à faire. Sur mon ordinateur, je relu l'article du Miami's Eye. Il m'inquiétait, le retour de ces deux fouineuses ne pouvait rien annoncé de bon. Mais d'un autre côté, j'avais envie d'en apprendre plus sur l'affaire des meurtres : mon meilleur ami n'en était tout de même pas revenu. Je quittai mon siège, ne préférant pas ressasser ces douloureux souvenirs. Quand je regardais ma montre, je vis qu'il était huit heure pile. J'écrivais rapidement un mot pour Lizzieque je scotchais sur le frigo « Sorti prendre l'air. Je rentre sûrement pour midi, le dernier pancake est pour toi ».
Une fois dehors, je mis mes lunettes de soleil : c'était une belle matinée, une de ces matinées où il n'y a pas un nuage dans le ciel, et où l'on se dit que la journée sera enrichissante. Je marchais donc, et ce jusqu'à Ocean Drive. Quand on a rien à faire, c'est encore le meilleur endroit où se rendre : vous ne ferez rien, mais dans un endroit sympa, pas forcément trop hype, avec des gens cool. Surtout qu'à huit heures du matin, je pouvais ne pas voir tous ces ados se prenant pour des stars, en limo. Je m'arrêta, et réfléchis : je n'avais pas déjeunez ce matin, et même si la faim ne s'était pas fait sentir, une bonne boisson chaude, ce ne serait pas de trop. Mais pas n'importe quel boisson, un frapuccino chocolat. J'en salivais d'avance. Un simple café m'aurait certes revenu moins cher, mais si on ne se fait pas plaisir de temps en temps, je ne vois pas l'intérêt de la vie en elle-même. C'est donc au Starbucks Coffee que je me rendais.
Et, arrivé à peut-être trente mètres de l'établissement, je vis une fille, qui me disait quelque chose. Une brunette, avec un visage de poupée, mais dans le bon sens du terme. Je m'arrêta devant elle, cherchant qui pouvait bien être cette fille. Je la connaissais, j'en étais sûr. Mais oui ! Une ex, c'est ça !

jackson ▬ Eh, salut ! Tu te rappelles de moi ? Merde... C'est quoi son nom déjà ? Je me maudissait, à cet instant precis. C'était caractéristique de mon passé : enchaîner les histoire de quelques jours, puis tout oublier. .. Kayleigh ! Quel tact, d'avoir dit ça à voix haute. Maintenant, elle va comprendre que je recherchais son prénom.