ALICYA & TYLER
Don't tear me down
For all i need
Make my heart a better place
Give me something I can believe
Don't tear me down
You've opened the door now
Don't let it close

Une ambiance sombre et mystérieuse planait derrière moi, on ne pouvait rien y distinguer, pas même la plus infime présence qui pourrait se cacher dans le noir environnant. Soudain une lueur se profilait à l'horizon, il n'y avait aucune autre issu et pourtant je savais que ce que je trouverai en m'avançant vers cette sortie. Mon pas devenait tout de même de plus en plus pressant, il fallait que je m'avance vers cette lumière avant que quelque chose de plus affreux encore ne me tombe dessus. Cette lueur était la lumière qui passait à travers la porte entrouverte qui se présentait à moi. Lorsque je poussais enfin cette porte j'entrai dans une chambre, une chambre qui me parut familière, elle ressemblait traits pour traits à ma propre chambre. Je contemplais une scène que je ne connaissais que trop bien. Je me voyais devant l'ordinateur en train de répondre à ces questions de façon stupide à ce tueur. Un sentiment de profond remord s'empara de moi alors que j'assistais impuissant à ma participation à ces meurtres.

Le réveil se mit à sonner et je m'éveillais en me rendant compte que ce n'était qu'un mauvais rêve, pour autant, cela reflétait une partie de ma vie qui ne m'enchante guère. Je n'ai dit à personne ce que j'avais répondu aux questions du tueur et encore moins que je m'en voulais. Je du me lever en essayant d'oublier ce souvenir qui me tourmentait chaque nuit. Je devais normalement me rendre en cours ce matin mais je n'en avais pas envie, c'est pour cela que je pris mon temps afin de me préparer, je ne comptais pas aller au lycée pour aller en cours mais il fallait au moins que je sorte de chez moi pour pouvoir faire croire que j'étais enfin devenu raisonnable et que je me décidais à être assidu et un élève modèle. Je me levais afin de me préparer, lorsque je descendis dans le salon il y avait ma mère, c'était une chose rare car elle était toujours beaucoup trop occupée pour s'intéresser à ce que nous faisions. Aujourd'hui pourtant elle semblait montrer de l'intérêt pour ce que nous allions faire mon frère et moi. Cela faisait bien longtemps qu'Evan était parti au lycée, il avait toujours été pressé de se rendre en cours pour je ne sais pas trop quelle raison. Ma mère avait décidé de me faire un sermon sur la différence de comportement entre mon frère et moi, que mon frère était beaucoup plus mature et raisonnable que moi et que je devrais prendre exemple sur lui. Je ne supportais pas lorsqu'elle essayait de jouer à la mère modèle c'est pour cette raison que je me dépêchais de partir afin de ne plus entendre ma mère se prendre pour la mère de l'année.

J'arrivais au lycée vers 9h, je m'étais d'abord arrêté pour prendre un petit déjeuner que je n'avais pas pu avoir chez moi, je devais prendre des forces parce que j'avais l'intention de me rendre au terrain de basket à l'intérieur. Il n'y avait personne à cette heure là en règle générale et je savais que je ne serai pas dérangé. Je me rendais donc jusqu'au gymnase où j'enfilai un short et je me mettais à faire quelques paniers, je pouvais rester longtemps dans un gymnase avec seulement un ballon et un panier de basket, je fais du basket depuis que je suis petit et ça a toujours été un défouloir pour moi. La conversation avec ma mère m'avait vraiment énervée et je devais passer à autre chose mais c'était quelque chose d'habituel chez moi, dès que mes parents étaient à la maison j'étais sur les nerfs et cela ne passait pas facilement. Cela faisait environ 10 minutes que j'étais dans la salle lorsque la porte s'ouvrit, je ne m'attendais pas à voir quelqu'un, et surtout pas la personne qui venait de passer la porte. Alicya venait de rentrer dans la salle et s'était arrêtée de marcher en me voyant. C'était une fille que j'avais rencontrée lors d'une soirée, je dois avouer qu'elle me plait bien mais depuis la soirée elle m'évite comme la peste et de plus cela se voit qu'elle ne m'apprécie pas plus que ça.

Elle se remise à marcher en m'expliquant qu'elle avait oublié de prendre sa veste en partant de son corps de sport. Je ne pus pas m'empêcher de lui répondre un peu sèchement, je n'étais pas dans la meilleure humeur du monde et de plus je n'avais pas vraiment apprécié son comportement avec moi ces derniers temps même si je ne pouvais pas la forcer à m'apprécier.

«  - Tu fais ce que tu veux je suis pas ton père!  »

Alors que je lui répondais de la sorte je me rendais compte que je n'aurais pas du car ce n'était pas de sa faute si ma mère était une réelle imbécile qui ne savait pas tenir sa langue.

I’ll never be quiet the same as I was before these part of you, still remains... It's out of focus...
You're just somewhere that I’ve been and I won’t go back again. You're just somewhere that I’ve been...
But I don’t think I’ll ever break through the ghost of you ♥

i'm like this today.

Loin, très loin devant moi se tenait Matthew.. Il criait à l'aide, et ses yeux s'emplirent de terreur en me voyant. Lui qui voulait de l'aide, me cria de m'en aller. Il fus tout à coup comme attirée vers une lumière blanche si aveuglante que je n'y voyais guère. Je courrus dans la direction que mon instinct me dictait, en espérant que c'était celle qui me ménerait à Matthew, si vite que mes poumons me donnaient l'impression qu'ils allaient exploser. Je réussis à le distinguer. J'étais si proche de lui, mais soudain, il cria de douleur puis disparu. Je continuai de courir, en espérant le revoir... Mais ne vis que une énorme flaque de sang, sans laquelle n'importe quel humain n'aurait survécu. Je m'écroulais à terre, m'étalant carrément dans ce sang chaud... puis me réveillais en sursaut. Mon réveil m'indiqua qu'il était 6.30 am. On était vendredi, et ma journée, d'ordinaire déjà courte, l'était encore plus à cause d'un prof absent. De 7h30 à 9h, j'aurais sport, puis terminé, alors que de 9h à 11, j'avais Maths d'ordinaire. Je me levais paresseusement. Je fus une nouvelle fois surprise en voyant mon reflet dans le miroir. Je n'arrivais pas à m'habituer à ma nouvelle couleur, un peu plus claire. Mais elle me plaisait. J'avais lissé mes cheveux hier soir. Des ondulations étaient réapparues pendant la nuit, mais mes cheveux étaient assez normaux, et je décidais de les laisser comme tel. Je m'habillais avec un jean vert-bleu, voire vert-canard. J'enfilais un T-Shirt gris embellit par une décoration tout en haut, puis mis par dessus une chemise blanche, que je ne fermais pas. Et deux-trois bracelets sur mon bras droit. Je déjeunais rapidement, car j'étais un peu en retard et partis.

La prof de sport piqua une crise quand j'arrivais deux secondes après elle. Nous étions dans la salle la plus reculée du gymnase. Nous faisions Acrogym, un sport où je m'en sortais haut la main. Durant une pyramide, je tombais et me fis mal à la cheville, et la Mme Buxton m'obligea à aller à l'infirmerie. Il était 8h30. L'infirmière me conseilla de ne pas retourner en cours, mais j'avais oublié ma veste au gymnase. J'y retournais donc, en botillant un peu. Il fallait que je traverse la salle de basket pour accéder aux vestiaires. J'y entrais, complètement accrochée à mon BlackBerry, entrain d'envoyer un message à ma soeur. J'entendais le bruit d'un ballon de basket dribler. Je continuais, me disant que c'était normal mais le bruit s'arrêta brusquement, puis je relevais la tête. Je vis Tyler. Tyler, je l'avais rencontré lors d'une soirée un peu trop arrosée. La sienne, d'ailleurs. Peu avant, je m'étais violement disputée avec Matt, et horriblement énervée et triste, j'avais décidé de me rendre à une fête afin d'oublier pendant une soirée. J'avais dansé, carrément collée à lui. Nous avions failli nous embrasser, avant de me rendre compte de l'erreur que j'avais failli faire. Heureusement, peu de gens autour de nous s'intéressait à nous, et étaient pour la plupart, aussi saoules que moi. Je m'étais excusée puis était partie avec hâte de cette maison. Depuis, je fais tout pour ne plus recroiser Tyler. Le problème, c'est que je pense souvent à lui et qu'il me plait, physiquement du moins... mentalement, c'est autre chose. Il est très connu pour être très.. con.

ALICYA - « Euh.. Je suis juste venue.. récupérer ma veste. »

En me rendant compte que j'avais arrêté de marcher et étais restée là à le regarder comme une idiote, je me remis à marcher en direction de la porte des vestiaires. C'est là qu'il répondit sèchement et brusquement que je faisais ce que je voulais, qu'il n'était pas mon père. Je m'arrêtais aussitôt. Pleins de réponses mauvaises voulaient sortir de ma bouche, mais je me retins. Il était vrai que mon comportement envers lui n'avait pas été des meilleurs mais jamais je ne lui avais mal parlé. Je l'avais juste ignoré, et répondu un peu sèchement pour qu'il me laisse tranquil... mais c'est tout. Il n'avait aucun droit de me parler comme cela.

ALICYA - « Non mais... D'où est-ce que tu te permets de me parler comme ça ?! Peut-être que tu peux traiter ton frère ou tes amis comme ça, mais moi je ne fais ni parti de ta famille, ni de tes amis ! T'es pas le roi du monde, tu le savais ?! »

Et ça, c'était les mots les plus doux. J'aurais voulu l'insulter, en fait.

ALICYA & TYLER
Don't tear me down
For all i need
Make my heart a better place
Give me something I can believe
Don't tear me down
You've opened the door now
Don't let it close

Le fait qu'Alicya ne m'aime pas se voyait comme le nez au milieu de la figure, il y a des personnes comme ça dont on ne peux pas s'attirer la sympathie, pourtant je savais qu'au font elle ne me détestais pas vraiment, ce qu'elle détestait c'était surtout ce qu'il avait failli se passer durant la soirée et elle ne supportait pas de devoir affronter sans cesse ce souvenir voir peut être même les choses qui pouvaient la pousser à être attirée par moi. Je sais que je suis souvent prétentieux et que je pense que toutes les filles du lycée sont à mes pieds mais là je sais que c'est la vérité, je sais pertinemment que la soirée que nous avons passée ensemble ne l'a pas laissée indifférente et je le sais parce que c'est la même chose pour moi. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle ces temps ci, elle hante la plupart de mes pensées et pourtant j'aimerais que cela soit comme pour avec les autres filles, juste une histoire qui ne compte pas, la retrouver dans mon lit et le lendemain faire comme si il ne s'était rien passé et qu'elle n'existait pas mais c'est au dessus de mes forces, elle a quelque chose de différent que je n'arrive pas à comprendre.

Bien qu'elle ne m'ait rien fait je ne pus pas m'empêcher de lui répondre aussi froidement, concrètement elle m'informait juste de sa présence ici et moi je m'étais conduit comme un idiot, comme à mon habitude mais je n'ai jamais été le genre de garçon à m'intéresser à la vie des autres et c'est aussi pour cette raison que je lui avait rétorqué cela, j'avais une réputation à tenir, et m'intéresser à la vie d'une fille qui oublie simplement sa veste en cours de sport n'était pas vraiment dans mes attributions. Alors qu'elle se dirigeait pour prendre sa veste je m'étais arrêté de jouer et je la regardais faire, je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle et il était indispensable pour moi de voir son visage après que je lui ai répondu, c'est toujours sur le visage que l'on voit ce que ressent réellement une personne. Le mien était rempli de colère à cause de mon début de matinée et à l'idée que le soir ma mère allait encore me faire la morale parce que je n'avais pas été capable d'aller ne serait-ce qu'une heure en cours durant cette journée.

J'allais m'avancer vers mon sac histoire de remettre mon t-shirt histoire de ne pas rester torse nu devant elle mais sa réponse m'en empêcha quelque peu. Je ne m'attendais pas au fait qu'elle me tienne tête mais surtout ce qu'elle me dit, je n'aimais pas que l'on me parle de mon frère surtout lorsque ma mère venait de me faire un sermon par rapport à lui juste quelques heures avant. J'aurais voulu lui dire à quel point ma vie n'était pas aussi parfaite que ce qu'elle pensait, que je me prenais pour le plus gars du lycée et peut être pour le roi du monde mais ce n'était que pour une simple raison, pour cacher le vide sidérale qu'est en réalité ma vie. En fait à part sortir faire la fête et martyriser les autres ma vie se résume à une famille très désunie qui essaye de sauver les apparences. J'ai été élevé dans l'optique que nous ne devions pas montrer aux autres nos faiblesses et c'est ce que je m'applique à faire chaque jour, le fait est qu'en faisant ça je passe pour le garçon insensible qui se fait toutes les belles nanas du lycée comme un homme qui change de fille comme de chemise.

«  Et toi d'où tu crois que le fait que tu ais oublié ta veste puisse m'intéresser? Je m'occupe de ma vie et toi de la tienne, il me semble que depuis des années ça a toujours bien marché comme ça. Et puis tu peux parler, madame j'ai un copain et j'en drague un autre pendant une soirée... peut être que je me prends pour le roi du monde et que je suis hypocrite avec beaucoup de personnes mais au moins moi je l'assume et je ne m'en cache pas. »

C'était dit, j'avais pour la première fois depuis cette soirée reparlé de ce moment que l'on a passé ensemble. Ce n'est pas grand chose mais au moins l'abcès était crevé et elle savait que j'y pensais toujours. J'avais beau être un garçon faux, je ne m'en cachais pas et tout le monde le savait alors qu'elle faisait les choses en cachette en espérant que les gens ne l'apprennent pas par la suite; le problème est que maintenant que son petit copain a été victime de ce tueur il serait vraiment cruel de sa part de lui avouer cette soirée passée en ma compagnie.